Sept facettes

Ou les 49 plaies du sarouel

Comme je le disais chez Bonnie dernièrement, non contente de me débarrasser de mon sarouel, il faut encore qu'il me revienne en pleine tête si je ne donne pas 7 clés de décryptage de ma personne.

Pour tout vous dire, je fatigue et me demande si ce n'est pas mieux d'être condamnée à porter le sarouel plutôt que de voir tomber ses dents. Mais bon, je m'exécute car c'est pas gentil, gentil de m'être rencardée sur Eve G., Bulles, Bonnie, L'armadio et j'en passe, sans donner un peu en retour. Alors je me lance :

1. Âmes sensibles s'abstenir ! J'aime le café froid et le coca chaud. Rien de dramatique si ce n'est que tout le monde passe son temps à me faire remarquer que mon café va refroidir ou que mon coca se réchauffe. Il faudrait qu'un jour mon entourage comprenne que j'ai des goûts de chiottes, un point c'est tout.

2. Je ne porte aucun bijou si ce n'est mon alliance. Même pas une montre. Je trouve toujours cela très joli sur les autres, mais dès que j'accroche quelque chose à mes oreilles, mon poignet ou mon cou, je fais "bling bling" et j'ai la soudaine impression d'avoir beaucoup de similitudes avec la Vache qui rit. Et le fromage c'est bien connu, il vaut mieux le manger que de lui ressembler. En plus, j'offre trop de résistance à l'air. Pas assez aérodynamique tout ça.

3. La vie est mal faite, j'aurais dû être chauve-souris. Dès la nuit tombée, voilà que mes capteurs sensoriels sont tous en éveil et que j'arrive enfin à réfléchir. Je ne carbure jamais mieux que la nuit. J'aime travailler, faire la fête, refaire le monde en attendant le petit matin. La lumière du jour est toujours plus éblouissante quand on n'a pas dormi. Tiens, ça me rappelle que gamine, pendant que mes petites camarades voulaient être danseuse ou princesse, ben moi, je voulais être patronne de night club. 


4. J'ai pour particularité d'avoir toujours le cul entre deux chaises. Déjà parce que, vu la largeur de mon séant, une n'y suffirait pas et que j'aime bien être partout à la fois. J'ai toujours deux employeurs, n'ai jamais choisi entre mon nom de jeune fille et mon nom de femme mariée, et visite des appart' depuis des années sans pouvoir me résoudre à quitter le mien.
Quand je me mets à décider de quelque chose, je suis un vrai mal de tête ambulant. Je me fatigue moi-même. Prenons pour exemple une carte de restaurant : j'hésite longuement entre le tartare de boeuf et le tartare de saumon, pèse le pour et le contre avant de me résoudre à demander conseil à mes proches. Toujours pas à même de faire un choix, j'en appelle au vote du public, mais comme le public est toujours très partagé sur ces questions là, je me prends un 50/50. Deux heures plus tard, alors que je suis plus que décidée à prendre l'entrecôte, à la commande j'opte subitement pour la salade landaise. Pour mon bien et celui de mon couple, Il faudrait vraiment qu'un jour je me décide une bonne fois pour toute à ne rien décider.

5. Je suis nulle en langue. C'est même étonnant que je parle le français à peu près correctement. 7 années d'allemand me sont passées dessus sans laisser aucune trace. J'ai même réussi l'exploit de me faire vider du cours d'espagnol sous prétexte qu'au bout de deux ans de pratique on est quand même sensé maîtriser la jota (ce r roulé, aspiré, un vrai cauchemar. Sûrement qu'il me manque un truc dans la glotte. Faudrait que je m'y penche un jour sérieusement). 
Mais comme je suis une fille toute en contradictions il s'avère que j'ai le parfait accent du titi parisien quand je suis fatiguée et que je parle l'anglais couramment dès j'ai un coup dans le nez.

6. Je chausse du 35 1/2. Il n'y a pas grand intérêt à le le dire, mais croyez-moi que de nos jours cela équivaut à chausser du 2 quand je me mets en quête d'une paire de chaussures autre que des Kickers. Bon, ça n'est pas quand même un drame vu que j'arrive toujours à trouver "chaussure à mon pied", souvent trop grande quand même.

7. De ma période bab', j'ai gardé les longues écharpes que je porte en toutes circonstances,été comme hiver. En laine, en soie, rayées, à paillettes... j'en ai une de ces collections ! J'aime les enrouler autour de mon cou, y blottir mon visage (souvent pour m'éviter de dire une connerie) et croire que je suis la réincarnation d'Isadora Duncan. Je finirai d'ailleurs sûrement comme elle. Mais comme je n'ai pas d'Amilcar GS 1924, si je meurs étranglée ce sera sûrement sous les roulettes de mon fauteuil de bureau. Oui, je suis d'accord, il y a des fins quand même plus glorieuses.


Bon, ça c'est fait.

Le jeu voudrait que je nomme 3 autres blogueuses qui à leur tour s'adonneraient à ce petit exercice. Mais c'est la lose, car toutes les blogueuses que je connais l'ont déjà fait ou ont été exhortées à le faire. Ce qui devrait me faire réfléchir à la fréquentation de mon blog et me conduire à une déprime certaine. Tant qu'à faire, je préfère encore porter mon sarouel que j'ai rendu.
Mais comme je ne suis quand même pas maso, j'ai trouvé un truc pour m'en sortir tête haute. En effet, j'ai entendu quelque part que l'on pouvait annuler la malédiction d'une chaîne de l'amitié brisée en en lançant une à son tour.
C'est ce que je m'empresse de faire en appelant dans l'ordre Bonnie Parcoeur, Bulles d'infos et Eve G. à nous raconter une petite histoire autour du... SAROUEL ! Quelques lignes, là où votre inspiration vous porte.

Et oui, mesdames, il en a ras la fourche le sarouel, vous l'avez trop débiné pour y couper.

Hé hé hé !

Comme quoi, la malédiction du sarouel a encore frappé...

Comments

[La mère Minos]

Hey Myr, ça me fait plaisir de te lire !
Merci de me signaler que la malédiction du sarouel est arrivée jusqu'à Casa :-).
Tout comme toi, je suis prête à l'enfiler le sarouel. Et oui, plus on en parle et plus je le trouve sympathique.
La prochaine fois que tu nous rends visite, viens accompagnée de ton sarouel, histoire que l'on fasse les présentations ;-)
T'embrasse !

[Myr]

Hello,
j'ai pensé à toi à midi... ma belle mère est rentrée d'un week-end à Marrakech et m'a ramené... un sarouel, un vrai de vrai ma bonne dame ! Et bien franchement je l'ai essayé et en débardeur et avec des tongs je pense que ça pourra très bien le faire dans quelques semaines à Casa pour aller traîner décontract' !
Evidemment il n'est même pas question d'envisager de porter cette tenue ailleurs qu'au Maroc ou dans la campagne berrichonne chez mes parents... Aucune chance que tu me vois avec à Paris !

Bises !

[La mère Minos]

@ Bulles & L'armadio : mon coca, comme je mets la journée à le boire, je finis par le boire tiède et sans bulles. Et je ne vous raconte même pas comment je bois mon thé ;-)

@ Foxy : Tu fais du 36 ? Je prends ! Avec de bonnes semelles, je prends jusqu'au 37. Si on était plusieurs dans ce cas, je proposerais volontiers une chaîne de l'amitié de la godasse. Ce serait quand même mieux que d'échanger nos sarouels non ?

@ Eve & L'armadio : si vous commentez également les sites étrangers, vous pourriez pas leur refiler la malédiction du sarouel histoire qu'ils mettent un certain temps avant de nous revenir en pleine tête ?

@ L'armadio & Bulles : c'est vrai que c'est gentil tout plein ça. Moi, je dis champagne !

[Bulles d'infos]

Ben j'avoue je suis carrément flattée que l'Armadio ait traduit son blog pour moi. So cute, I love your blog !

[Eve.G]

Ah ah Armadio on fait les mêmes commentaires! je passe mon temps à dire "cute dress! Love your outfit! You're SO glamour!" Bref que du lourd hyper intéressant en plus! :)
En tout cas merci Bulles d'avoir insisté parce que sinon j'aurais jamais connu l'Armadio en français!!