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Minos et compagnie

1 mai 2012

Atmosphère, atmosphère !

Mardi 1er mai : premier jour de beau temps depuis bien longtemps ! Jour férié qui plus est !
Que fais-tu quand tu es normalement constitué(e) et équipé(e) de deux gamins de 4 ans qui sont capables quand ils s'ennuient de te désosser un salon en 5 minutes 35 secondes et 18 centièmes ?
TU SORS !

Donc ma progéniture, leur père et moi nous sommes sortis. Nos pérégrinations nous ont menés non loin de la place de l'Alma qui n'est elle-même pas loin de la place du Trocadéro où notre président sortant venait de tenir son dernier meeting (enfin je l'espère). Nous y avons croisé nombre de militants UMP ou du moins de Sarkozystes, tous dotés de grands drapeaux tricolores. Ils avaient l'air fiers, gonflés à bloc. Si l'on tendait l'oreille à la terrasse des cafés où certains d'entre eux s'étaient installés, on pouvait les entendre pronostiquer la victoire de leur leader, critiquer, se moquer et railler les propositions du challenger et le challenger lui-même. Oui, à les voir ainsi déambuler on pouvait croire que c'était gagné.

Et puis, il y eut ce petit groupe qui longeait les quais de la Seine et derrière lequel nous marchions. Galvanisés par le discours de leur président, ses membres agitaient tous leur drapeau en criant "La France forte ! La France forte ! La France forte !", face à eux arrivait un autre groupe qui criait lui aussi un slogan similaire : "Français, fiers et forts !" et agitait de plus belle de grands drapeaux eux aussi tricolores.

Les deux groupes ont fini par se croiser. Celui que nous suivions s'est alors tu. Certains ont baissé leur drapeau, ainsi que leur tête, honteux d'avoir agité la même bannière qu'un groupe de skinheads, d'hommes et de femmes haineux, fascistes et dangereux.

Parce que, quelle que soit à présent la légitimité qu'on lui donne, c'est aussi et surtout cela le FN.
Et cela le restera.

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27 avril 2012

à ceux qui ne voient pas où est le problème...

photoMLPSalut Lecteur !

 Je n'ose même pas te demander comment tu vas, parce que si tu es dans le même état que moi, tu ronges ton frein à t'en limer les incisives. Moi j'en peux plus de ces élections, je serais pour organiser le second tour là, tout de suite, maintenant, histoire qu'on en finisse, parce que plus le temps passe, plus j'ai peur pour notre démocratie.

Ah ben ouais, le mot est lâché :  D.E.M.O.C.R.A.T.I.E.

Oui je sais que le père Hollande a la win, ouiiii je sais que les levées de boucliers se succèdent à chaque fois que le père Sarkozy ouvre sa bouche malsaine, OUIIIII JE SAIS que Vichy n'est à présent que la ville des pastilles du même nom ! 
MAIS MERDE QUOI ! : 18% ! Un cinquième des électeurs qui se sont exprimés dimanche dernier, soit plus de 6 millions de personnes qui ont voté pour le FN, des millions d'hommes et de femmes, toutes catégories et âges confondus qui adhèrent de près ou de loin aux thèses de l'extrême droite !

Moi ça me troue le cul.

Oui parfaitement. J'aurais pu utiliser des termes plus "light" pour marquer mon effroi et ma consternation, mais il y a des moments où faut appeler un chat un chat. Et c'est bien là le problème de ce second tour, on essaye à tout prix de nous faire passer des vessies pour des lanternes ou plutôt de nous faire passer un lot de réactionnaires bornés et de fachos de tout poil pour des gueules d'ange laissées pour compte et apeurées. Parce que oui, autant à 10% on peut leur dire merde, autant à 18% faut les prendre en considération. Ce qui veut dire permettre à ceux à qui ils ont donné leurs voix de prendre par derrière le système qui n'aura plus qu'à négocier pour que ça lui fasse le moins mal possible.

Ben oui, on en est là.

Chacun y va de sa danse du ventre : L'un souhaite ramener les brebis égarées vers le droit chemin de gauche (ce qui est somme toute très condescendant pour ceux à qui ce discours s'adresse), l'autre est prêt à toutes les compromissions pour capter cet électorat faute d'alliance possible (refusée par le FN lui-même en bon parti antirépublicain qu'il est), quitte à utiliser un discours d'un autre temps obscène et infâme.

Ah mais oui, tu vas me dire que ce n'est pas la même chose, que ce n'était pas les mêmes enjeux, les mêmes problèmes. Tu vas me dire que ce n'est pas possible de comparer ce qui n'est pas comparable, que nous n'avons rien à craindre de ce côté là, que ce qui s'est passé il y a 80 ans, ne pourra jamais ô grand jamais se reproduire car nous avons retenu des leçons de l'Histoire. Et moi de te dire : "compte là-dessus et bois de l'eau !". Il y a 80 ans, ce qui a favorisé la montée de l'extrême droite en France, en Allemagne et dans le reste de l'Europe, c'est une crise économique sans précédent et le sentiment d'insécurité laissé par la Première guerre mondiale. Petit à petit ces deux facteurs ont mené à une crise des institutions, de confiance envers les représentants.
En 1923, personne ne connaissait le parti Nazi, en 1930 ce dernier faisait 18% aux élections législatives et ce fut le début des emmerdes. Certes, le FN a une plus longue histoire, une montée beaucoup plus progressive mais une montée quand même ! Le contexte mondial  actuel de crise économique aiguë, d'insécurité résultant des attentats du 11 septembre, du terrorisme et de sa lutte ne fait que renforcer son assise.

Ces cinq dernières années si le père Sarkozy a tellement flirté avec des idées nauséabondes, c'est bien par nécessité. Parce que la droite républicaine se désagrège indéniablement au profit de l'extrême droite et sera encore plus fragilisée si Sarkozy passe, offrant par là même un pont d'or au FN à l'occasion des législatives. 
C'est un cercle vicieux : comme on fait son lit on se couche et parfois on finit aussi par se faire niquer. Sarkozy pensait devoir attendre la vague, il n'a pas pu éviter le ras de marée. Ok, il s'est planté et pire encore persiste dans l'erreur en radicalisant encore plus son discours, quitte à perdre les 26% qui ont véritablement voté pour lui ou plutôt pour le mouvement qu'il représente. Car en l'écoutant parler depuis lundi de "défilé du 1er mai", de "vrai travail", de "Le Pen compatible avec la République" personne ne peut s'empêcher de penser que le leader actuel de la droite parlementaire tient plus de papi Pétain que de tonton de Gaulle. Laissons le s'enferrer seul dans cette logique !  Ne cautionnons pas ce discours, ne tentons pas de lui trouver des excuses par peur du lendemain, sous prétexte qu'il "peut seul réunir les forces de la Nation" comme le dit si bien dans le Figaro de ce jour un autre papi bien connu Jean d'Ormesson. L'élire c'est aujourd'hui au contraire diviser la Nation. Mettre d'un côté le peuple de France (à savoir ceux qui auraient favorisé son élection), les militants socialistes d'un autre et les Musulmans, minorités, exclus de tout genre et immigrés encore d'un autre.

Comment affronter ensemble les défis qui nous attendent alors que nous sommes tous à présent dos à dos ? 

Car l'économie n'est pas qu'une histoire de chiffres et de craintes, c'est aussi un mélange savant d'espoirs, d'idées et d'élans. De plus, on n'a jamais vraiment vu une banque sauver qui que ce soit, alors que l'amour...


the beatles "all you need is love"

21 mars 2012

Puis la colère.

Je le savais que je n'aurais jamais dû réagir à chaud hier sur ce blog ! Je le savais !

Résultat, d'autres l'ont fait aussi. Et ils se sont bien lâchés.

Dans la cour d'une école, une école maternelle... devant des gamins de 3 à 6 ans, leur a été raconté l'irracontable. Qu'on avait fait du mal à des enfants et que c'est à cela qu'il fallait que les enfants pensent pendant que leur était demandé une minute de silence.
Parmi ces gamins chez qui dominait sûrement l'incompréhension, au pire l'angoisse, il y avait mes gamins. Deux petits gars de 4 ans, pour qui la mort se résume actuellement à un endroit qu'on appelle "le paradis" où se trouvent le chat de la voisine et le chien de leur nounou. En aucun cas des enfants, et surtout pas des enfants qu'on a tués. Parce que oui, apparemment les mots "enfants" et "tuer" ont été prononcés dans une même phrase à leur attention. Quand je suis rentrée hier soir, Zeus m'a demandé de m'asseoir, qu'il avait quelque chose de très important à me dire, qu'il fallait que je me taise et l'écoute, qu'on les avait réunis lui, son frère et ses petits camarades le matin dans le préau de l'école, qu'on leur avait demandé le silence et que la directrice, Madame X, avait pris la parole pour dire qu'un méchant monsieur était venu dans une école et avait fait du mal à des enfants. Que c'était très grave.

- "Je te jure Maman, c'est très grave ce qui est arrivé, il a fait du mal aux enfants. Il les a tués.", me répétait-il en boucle.
Devant mon embarras et mon hésitation à lui parler, il continuait : "Mais tu comprends Maman, c'est très grave. Il faut que tu comprennes. C'est vrai ce que je te raconte. Crois-moi ! C'est pas ma faute à moi, si le monsieur a fait du mal aux enfants.".

J'ai alors craqué :
- "Non Zeus, ce n'est pas ta faute. En aucun cas. C'est vrai, un monsieur a fait du mal à des enfants. Si j'ai du mal à t'en parler chéri, c'est que j'estime que c'est un problème de grands."
- "Non. Madame X elle a dit que c'était aussi notre problème."

Et là, à ce moment, je n'avais en tête qu'un certain nombre de jurons, mais je me suis ravisée en me disant qu'ils avaient déjà à gérer un traumatisme, que ce n'était pas la peine d'en rajouter.

Apollon enchaîna : "Maman, pourquoi le méchant monsieur il a tué des enfants ? Qu'est-ce qu'ils avaient fait ? Ils avaient été méchants ? Et nous, il va nous tuer ?". Je n'ai pas vraiment su quoi répondre à cette salve de questions si ce n'est : "Je ne sais pas.", "Non." et "NON !! Il ne va rien vous arriver. Jamais !". Mais à leurs moues dubitatives, je sentais bien que mon discours n'était pas à la hauteur de leurs attentes. Si j'avais pu seulement leur dire que je ne pouvais pas leur parler de ce drame, parce que moi-même, je ne le comprenais pas, que j'en étais encore complètement bouleversée. Comment avoir les mots justes avec des enfants de cet âge quand on n'arrive pas soi-même à mettre des mots sur ce qui vient de se passer ? En quoi cela regardait-il les enfants ? Pourquoi ordonner une minute de silence exclusivement dans les écoles ? Pourquoi ne pas plutôt le faire dans les rues, les bureaux, les lieux publics ? Somme toute ce drame nous concernait tous. Pourquoi mêler les enfants à cela ? Pourquoi le faire aussi rapidement, quasiment dans la précipitation ? Qu'est-ce qui était passé par la tête de la directrice de l'école de mes fils ce jour là pour qu'elle se plie à cette mise en scène ridicule alors qu'apparemment les écoles maternelles n'étaient pas concernées par cette directive ?

Françoise Dolto où es-tu ? Ils sont tous devenus fous !

Et là touchée par la grâce, j'ai sorti l'argument imparable qui stoppe net toute conversation chez un enfant de leur âge :"Et si on regardait un dessin animé ?".

Je pensais que Zeus et Apollon, l'œil torve et la bouche ouverte, tout à leur écran de télé en avaient fini de se tourmenter avec cette histoire, mais ils ont vite remis le couvert à l'arrivée de leur père... Alors que nous croyions, le Père Minos et moi, avoir répondu le plus "softement" possible à leurs question et par conséquent calmé toutes leurs angoisses, Apollon m'appela quelques minutes après son coucher. Ce gamin qui n'avait jamais eu peur d'hypothétiques monstres sous le lit ou de fantômes dans sa chambre me dit : "J'ai peur du monstre qui va venir me tuer."

La violence est bien entrée deux fois dans les écoles en l'espace de 48 heures. La première fois quand ont été tués, dans la leur, trois enfants et un père de famille. La deuxième quand, dans le préau de nombreuses écoles, ce fait inouï et atroce a été volontairement et sur directive du ministère de l'Éducation nationale rapporté à mes enfants, vos enfants, nos enfants, pour certains trop jeunes pour le recevoir, l'intégrer et le comprendre.

20 mars 2012

L'indicible peine.

Je m'étais promis de ne jamais m'exprimer à chaud sur des sujets graves sur internet. Ce lieu regorge déjà de réactions aberrantes, de paroles dites à tort et à travers, de mots malheureux et d'humour déplacé sur des sujets qui méritent avant tout du recul, de l'analyse et de la pudeur. Mais ce qui vient de se passer à Toulouse me pousse à sortir de ma réserve. Excusez d'ores et déjà ce trop plein d'affect.

On a tiré à bout portant sur des enfants, froidement, logiquement, méthodiquement. On les a pourchassés dans un lieu qui n'appartient qu'à eux, dans lequel ils doivent être et se sentir en sécurité avant tout. Qu'ils soient Juifs n'a aucune importance à mes yeux, ce sont avant tout des enfants. Qu'ils aient été abattus parce qu'ils étaient de confession juive n'en rajoute qu'un peu plus à l'abject et au terrifiant. Tout comme l'ont été ces militaires, si j'ai bien compris, parce qu'ils étaient d'origines maghrébine et antillaise.

Le grand rabbin Sitruk a dit hier quelque chose à propos de ce drame qui résonne en moi : "Ce n'est pas la communauté juive qui est touchée, c'est la France entière". Et c'est bel et bien la France entière, dans tout ce qu'elle a de plus beau et de singulier, qui a été visée quand ont été tués de sang-froid

Gabriel Sandler, 4 ans.
Arieh Sandler, 6 ans.
Myriam Monsonego, 7 ans.
Jonathan Sandler, 30 ans.
Abel Chennouf, 25 ans.
Mohamed Legouad, 24 ans.
Imad Ibn Ziaten, 30 ans.

9 mars 2012

Rock my bag

Parce que vous croyez peut-être que je me balade les mains dans les poches, vous ?

Enfin si ! Je pourrais les avoir dans les poches mes mains, parce que je voue un amour sans borne aux besaces. Larges, molles, profondes et en cuir (purée, ça va bientôt devenir sexe). Elles me permettent de tout y fourrer, de mon portefeuille oversize à ma trousse de toilette en passant par la tonnasse de jouets et peluches que les affreux me demandent de prendre chaque matin pour aller à l'école.

Il y en a une que je chéris parmi toutes celles qui composent ma collection et qui répond au doux nom d'Elvis. Elvis est ma madeleine à moi. A chaque fois que je lève les yeux sur cette besace US revisitée avec tellement de goût et de talent par Rockmafia, je revois mes 13 ans, mes ongles à moitié rongés, mes boutons d'acné, mes graffitis faits au compas sur les tables d'école, mon bic bleu au capuchon tout mâchonné et mon cartable Tann's... Cette besace, je regardais avec envie les filles de ma classe la porter. Elle était à mes yeux ce qu'il y avait de plus cool, d'autant plus que ma mère refusait catégoriquement de me l'acheter prétendant que c'était vulgaire... ouais, vous avez bien lu, la besace US vulgaire... alors que mon Tann's et moi, on était juste ringard !

Heureusement qu'Elise Durand Wallon et Charlotte Desmullier les créatrices de Rockmafia ont eu la bonne idée d'en faire l'un des modèles phare de leur marque. Elles la déclinent tout au long des années et des saisons en cuir, en daim, dans des couleurs chaudes et éclatantes ! J'ai mis 20 ans à me procurer la besace US de mes rêves et maintenant que je l'ai, j'en veux d'autres !

Petit tour d'horizon des modèles que j'ai (et que je garderai très longtemps car ce truc est increvable) ou que j'aurai... un jour !

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Tout a commencé avec elle avec qui je coulais des jours paisibles jusqu'à ce que je vois sa petite sœur écarlate cet hiver...

 

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Ça pète, hein !

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Celle-là, je ne sais pas pourquoi mais je me dis que si je la porte, j'aurais forcément le prix Pulitzer dans la foulée.

Mais celle pour laquelle je me réserve vraiment, elle ne sera disponible qu'à l'été 2013. Heureusement, car il faut que j'économise !

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Et tout bien réfléchi, le python, il n'y a que comme ça que je l'aime.

Mais pourquoi je vous parlais de ça au fait ? Ah, mais oui ça me revient ! C'était pour vous signaler un bon plan, voire deux !

Jusqu'au 10 mars sur le site marchand de Rockmafia, bénéficiez de 15% de réduction sur la collection de cet été avec le code SUMMERTIME.

Rendez-vous également sur Monshowroom qui, dans le cadre de ses ventes flash jusqu'au 12 mars, solde à -50% un modèle en daim marron : http://www.monshowroom.com/fr/rockmafia/sac-elvis-brown/84883 (attention, à l'heure où j'écris cet article, il n'y en a plus que deux de dispo !)

 

Billet non sponsorisé (au cas où vous en douteriez) - c'est bon pour le karma !

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21 février 2012

Une bien belle image

 annie

Je me baladais, une fois n'est pas coutume le nez au vent, et j'ai été saisie par le visage déterminé et le regard frondeur d'une magnifique comédienne.
Je me suis dit qu'elle avait porté durant de longues années avec panache et brio les couleurs du cinéma français.
Un cinéma français qui lui aura pourtant "follement, éperdument, douloureusement" manqué, mais qui ne manquera pas vendredi de lui rendre hommage.
Pour la dernière fois.

20 février 2012

wait and see !

Un peu de culture sur ce blog ça ne peut pas faire de mal...

Abbott_05Bon, j'aurais dû vous parler de l'expo de Diane Arbus au Jeu de Paume, mais j'ai tellement mis des plombes à me décider et à attendre que l'alignement des planètes soit parfait pour y aller que je l'ai loupée ! Maintenant si je veux me refaire, il n'y a plus qu'à partir en Suisse où l'expo tourne en ce moment. Voilà, ça c'est dit.

Et comme je déteste les rendez-vous manqués, j'ai décidé de prendre de l'avance sur le prochain.

A partir du 21 février, deux rétrospectives toujours au Jeu de Paume sont à voir. Celles de l'artiste chinois Ai Weiwei et surtout celle de Berenice Abbott. Pourquoi surtout ? Parce qu'on ne présente plus Weiwei (prend le Télérama de cette semaine, tu en auras pour ton argent), et que j'ai un faible pour les femmes photographes et pour le New York d'avant-guerre. Et la mère Abbott elle savait y faire avec cette ville, qu'elle a magnifiée et captée comme personne dans le cadre de son projet le plus célèbre Changing New York (1935-1939). Cette expo qui lui est consacrée est l'occasion de voir certains de ses travaux beaucoup plus confidentiels comme cette série, tout aussi pédagogique qu'esthétique, réalisée pour le Massachusetts Institute of Technology afin d'illustrer les principes de la mécanique et de la lumière.Abbott_18

Pour les billets, c'est par ici

BERENICE ABBOTT / AI WEIWEI
du 21 février au 29 avril 2012
Jeu de Paume - Site Concorde
1, Place de la Concorde
75008 Paris

Visuels :
- Bourse de New York, 1933,  Berenice Abbott
Épreuve gélatino argentique, 24 x 19 cm.
Ronald Kurtz / Commerce Graphics.
© Berenice Abbott / Commerce Graphics Ltd, Inc.
- Motif d’interférence, Cambridge, Massachusetts, Berenice Abbott
Épreuve contrecollée sur masonite, 50 x 61 cm.
Ronald Kurtz / Commerce Graphics.
© Berenice Abbott / Commerce Graphics Ltd, Inc.

17 février 2012

Tagada tsouin tsouin !

Je rêve ou ce blog prend de plus en plus des allures de blog famille ?

Je dois être nounouille et surtout très altruiste pour vous parler du dernier bon plan que je viens de dégoter pour la marmaille. Je suis surtout très dépitée, car ce bon plan, je ne pourrai pas en faire bénéficier les affreux avant quelques années et d'ici là, ce ne sera plus un bon plan, parce que victime de son succès, il sera devenu inaccessible ou aura tout simplement disparu. C'est généralement comme cela que se terminent les bons plans, alors tant qu'à faire autant que ça fasse des heureux, là tout de suite, maintenant.

Lecteur, si :

- tu es Parisien,
- que tu as tes bambins à charge la deuxième semaine des vacances scolaires,
- que tu ne sais vraiment plus quoi faire pour les occuper,
- que tu as décidé de casser leur tirelire,
- et que tu veux te faire plaisir par la même occasion,

ne cherche plus ! J'ai trouvé !

Un tout nouveau spa vient d'ouvrir juste en face des Tuileries au sein de l'hôtel Saint-James et Albany
After the rain
chaque dernier mercredi du mois ouvre ses portes aux enfants. Le spa leur est totalement dédié le temps d'un après-midi et un peu à leurs parents aussi (parce qu'il ne faut pas déconner non plus). Je te passe le blabla d'usage, comme quoi l'idée est d'apprendre aux enfants à s’occuper d’eux et à prendre conscience de leur corps, pour ne retenir que le côté magique et ludique de la chose. Car si tremper dans un bain de chocolat, en sirotant une fondue au chocolat accompagnée de ses chamallows ne fait pas partie du top 10 des rêves de gamin, c'est qu'il n'y a vraiment plus de jeunesse ma bonne dame ! Bon, il y a quand même deux hics dans l'histoire. Le premier c'est que le spa est ouvert aux enfants de plus de 7 ans et le deuxième c'est que le moindre soin coûte 65 euros. M'enfin, les bains peuvent être pour le même prix partager à plusieurs, et pour un soin acheté, les enfants (et leur accompagnateur, j'insiste) profitent librement du hammam, de la piscine et du buffet (et quel buffet : bonbons et jus de fruits à volonté !) qui sont juste à tomber !!

Ci-dessous, pour finir de t'achever te convaincre, je te mets une photo de la piscine et un mini reportage sur les soins destinés aux enfants. Prochaine séance le 29 février ! Il faut impérativement réserver !

Et sinon, bonne nouvelle ! Tous les autres jours du mois, le spa est ouvert exclusivement aux adultes et rien qu'à eux. Encore une bonne raison (la meilleure même) pour y aller !

After the rain
hôtel Saint James & Albany
202 rue de Rivoli
75001 Paris
+33 1 44 58 43 77
reception@aftertherain.fr

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9 février 2012

L'amour n'a pas pas d'âge

... ma connerie non plus.

enfants_amoureuxJe sors la tête de mon trou (boulot, boulot, boulot... la sainte trinité, quoi !) pour vous dire que je suis une véritable bouse avec ma propre progéniture. Ouais, je savais que j'étais loin d'être parfaite, mais là j'ai dépassé largement mes prévisions annuelles, voire décennales en la matière. Je vous plante le tableau, je vous explique et ensuite vous me direz ce que vous en pensez.

On est un samedi début janvier.
L'école maternelle des affreux a une super initiative : convier tous les mômes et leurs parents à un petit-déjeuner à l'heure où si tu es normalement constitué un samedi matin, TU DORS ! Tu ne te lèves pas au son du clairon, te préparant au pas de charge pour partir boire un café froid et un bout de cake trop sec (qu'en passant, j'ai confectionné... oui, bon ça va hein !) en compagnie de 200 personnes dont la moitié a moins de 6 ans !!  Donc forcément on y va, le père Minos et moi, parce qu'on se veut être est des parents soucieux de l'éducation et de l'avenir de leurs enfants... genre, comme si un petit-déj allait leur faire gagner des points au bac.. Mais bon, passons. 

Donc on y va, plein de fougue et d'allant à l'idée de rencontrer d'autres parents qui connaissent les mêmes difficultés que nous et de faire la connaissance des copains de nos enfants qui, pour certains, nous pourriront très certainement nos week-ends et mercredi après-midis de ces 10 prochaines années. Et là, j'aurais dû faire attention aux signes annonciateurs de la connerie qui te pend au nez quand tu es en milieu hostile. Un père m'interpelle :
-  "ho hé ! Vous ne seriez pas la mère de Zeus par hasard ?".
- "Mais comment a-t-il deviné ?!" me dis-je, tenant Zeus dans les bras ou plutôt le maîtrisant pour pas qu'il n'aille terrasser un plus petit que lui. "euh oui ! Et vous êtes ?" lui demandais-je, bien incapable de voir qui pouvait être le fruit de ses entrailles parmi toute cette marmaille.
- "Le papa de Cunégonde" (je te précise Lecteur, au cas où t'irais directement porter plainte à la DDASS, que seuls les prénoms des enfants ont été maltraités pour les besoins du récit).

Donc j'avais face à moi le géniteur de Cunégonde. Cunégonde dont je n'avais jamais Ô grand jamais entendu parlé.
- "Aaaaaaaaaaaah ouiiiiii Cunégondeeeeeeeu !" lançais-je en espérant que la conversation s'arrêterait là.
Mais non. Le papa continua :
- "Alors comme ça Zeus est l'amoureux de ma fille !".
- "Ah ouais ? Non ! Sans déc. ?!", je regardais Zeus qui regardait ses chaussures. "Et comment vous le savez ?", demandais-je au père de ma future bru.
- "Ben...parce que Cunégonde nous l'a dit..."

Tandis que le père me donnait tous les détails de la relation amoureuse de notre progéniture, je regardais les deux tourtereaux : Cunégonde se dandinant amoureusement devant mon Zeus tout timide.
Je chope alors Apollon, mon autre fils, qui comme à son habitude passait par là dans un tourbillon.
- "Hé ! C'est vrai ce qu'on me dit ? Zeus est l'amoureux de Cunégonde ?"
- "Ben oui ! Même qu'ils se font des bisous" me répond Apollon entre deux cascades à mille points sur l'échelle des urgences pédiatriques.

Je me sens transportée de joie. Mon fils est amoureux ! Mon fils est amoureux !! MON FILS EST AMOUREUX !!! J'en informe qui veut bien l'entendre. Parmi l'aéropage : le père Minos évidemment, certaines mamans de ma connaissance, la directrice d'école et pour finir la maîtresse de mon fils à qui je suis à la limite de demander si cette relation n'affectera pas les performances scolaires de mon enfant.

Tandis que j'entretiens tout ce petit monde de ma récente découverte, une petite voix se fait de plus en plus entendre :
- "Maman... Maman.... MAMAN !"
- "Oui quoi Zeus ! Tu vois bien que je parle !"
- "Maman" me dit-il d'une voix plaintive en me faisant signe de le prendre dans ses bras "emmène moi. Je veux partir. Je suis fatigué. Je veux rentrer à la maison.".
- "Ho ben non Zeus, tu rigoles ? Je suis en pleine conversation avec la maman de ta fiancée, on a plein de trucs à se dire elle et moi.".
A cette réponse, Zeus chuchote à mon oreille :  "...ça me zêne." (comprendre "ça me gêne" dans la bouche au palais légèrement déformé d'un gamin de 4 ans).
"Qu'est-ce qui te gêne ? Tu veux faire pipi c'est ça ? Alors dans ce cas là, va voir ton père, c'est son tour. Moi j'y ai déjà eu droit ce matin."
- "Non Maman" dit-il, le feu aux joues, "ça me zêne que tu parles de moi et Cunégonde à tout le monde".

Et là, c'est le drame. Genre : le film hitchcockien où l'héroïne, après avoir réalisé qu'elle était perdue, sombre dans un trou noir abyssal en gigotant des bras et poussant des hurlements silencieux.
Qu'avais-je donc fait ?!
Si vous ne le savez pas, moi je vais vous le dire : je m'étais essuyé les pieds sur les sentiments de mon fils, piétiné son jardin secret, violé son intimité ! A le voir aussi honteux, si pressé de fuir, j'avais à mon tour une furieuse envie de disparaître, de m'enterrer vivante. Je me serais bien foutu des claques (le père Minos aussi), mais alors on m'aurait prise pour la folle de service... ceci dit, ce n'aurait été que faire tomber le masque. Ni une, ni deux nous sommes partis.

Revenus chez nous, j'ai dit à Zeus combien j'étais désolée de mon comportement, que je n'aurais jamais dû parler de sa "relation" avec Cunégonde aussi légèrement, que c'était son histoire, sa vie, en aucun cas la mienne et que je ferais très attention les prochaines fois à ne pas ébruiter ses secrets, si du moins il souhaitait encore vouloir m'en confier ! Mes excuses n'ont pas eu l'air de l'émouvoir, car Zeus était déjà passé à autre chose : une construction en Lego. Plus jamais nous n'avons reparlé de cet incident, ni même de Cunégonde. Seul Apollon se permettait ponctuellement quelques remarques au sujet de la demoiselle, car il avait bien compris en bon frère stratège, un peu machiavélique sur les bords, que le sujet était le talon d'Achille de son frangin. 

Puis il y a quelques jours de cela, en pleine séance de brossage de dents, Zeus me confia la bouche pleine de dentifrice qu'il n'était plus l'amoureux de Cunégonde. Je restai muette face à cet aveu. Devais-je l'entreprendre à ce sujet ou du moins le faire répéter pour être sûre que là était bien le propos sorti de sa bouche entre deux bulles de savon ? Face à mes yeux de merlan frit et ma bouche en cul de poule, il me répéta sa confession.
S'ensuivit quelques paroles échangées entre une mère et son fils sur les aléas de l'amour, la fragilité des sentiments et la brièveté de certaines rencontres. Bref, j'avais bien compris que mon fils s'était fait largué sans aucun ménagement et que mon rôle à ce moment là était de le rassurer quant à son avenir sentimental. Alors que j'étais en plein exposé certainement trop long au goût de mon fils, prenant un air narquois et savourant d'ores et déjà ma réaction, il m'interrompit :
- "Je suis plus l'amoureux de Cunégonde passque je suis l'amoureux d'Eurydice. Et puis de toute façon, Cunégonde elle est l'amoureuse de Pénélope !"

Mais ça, c'est une autre histoire... LEUR histoire.

30 janvier 2012

Insta(nts) #1

Amis blogueurs fainéants, Instagram est fait pour vous !
Si comme moi, vous n'avez pas trop d'idées en ce moment, cette appli vous donnera du grain à moudre.


Retour sur images d'un mois d'Instagrité !



JE le fais ? Je le fais pas ? Non, je le fais pas. Ben si, je l'ai fait !

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J'ai lu mon horoscope. Que du bon.Ce n'est vraiment pas possible. Il va forcément me tomber un truc sur le coin du nez cet année, genre la fin du monde, si tu vois ce que je veux dire. Trop de bonheur, c'est forcément suspect.

Du coup, je me rassure comme je peux. Oui, vraiment comme je peux...

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En plus, ce n'est pas comme si je n'hébergeais pas des super héros qui pourront m'arranger le coup.
D'ailleurs, ce n'est pas de tout repos ces machins là !

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C'est qu'ils faut les occuper !

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Et pour finir, ça grandit toujours trop vite...

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Mère de famille immuno déprimée et mojitoholic à mes heures, j'ai comme l'impression d'être le coeur de cible d'Anne Taintor. Je me régale de ces images d'Epinal fifties aux commentaires décalés !  

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... Et à force d'y penser, on finit par le faire...

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Le premier apéro de l'année ! En espérant que ce ne soit pas le dernier !

Et pour vous, comment a-t-il été ce mois de janvier ?

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